L’assurance emprunteur est un élément essentiel de tout crédit immobilier. Même si ce contrat n’est pas imposé par la loi, les banques l’exigent dans la quasi-totalité des cas pour accorder un prêt. Cette assurance offre une couverture contre les principaux aléas de la vie : décès, invalidité, incapacité de travail, voire perte d’emploi. En 2025, la réglementation a considérablement évolué grâce à la loi Lemoine, qui apporte plus de liberté et de transparence aux emprunteurs. Elle permet notamment de résilier son contrat à tout moment et d’obtenir de meilleurs taux assurance en comparant les offres.

Ce guide complet a pour objectif de vous aider à :

  • Comprendre les garanties incluses dans une assurance emprunteur,
  • Évaluer le coût réel de votre contrat selon votre âge, votre état de santé et la durée de votre crédit,
  • Savoir comment profiter des nouvelles règles pour réduire vos mensualités,
  • Comparer les offres banque vs délégation d’assurance externe,
  • Anticiper les impacts sur votre projet immobilier neuf ou locatif.

Qu’est-ce que l’assurance emprunteur ?

Une protection indispensable pour le crédit immobilier

L’assurance prêt immobilier est un contrat qui couvre le remboursement total ou partiel du capital restant dû en cas de problème majeur touchant l’emprunteur. Elle agit comme une garantie de sécurité, à la fois pour la banque et pour la famille de l’assuré.

En pratique, elle protège dans les cas suivants :

  • Décès : le capital restant dû est remboursé par l’assureur.
  • Invalidité permanente partielle (IPP) ou totale (IPT) : incapacité définitive à exercer une activité professionnelle.
  • Incapacité temporaire de travail (ITT) : arrêt prolongé suite à une maladie ou un accident.
  • Perte d’emploi : option facultative, souvent coûteuse, qui assure une prise en charge temporaire des mensualités.

Est-elle obligatoire ?

Officiellement, la souscription à une assurance emprunteur n’est pas imposée par la loi. Toutefois, dans les faits, aucun établissement bancaire n’accordera un crédit immobilier sans ce type de garantie.
Cela s’explique par un principe simple : la banque doit sécuriser le remboursement du capital prêté en cas de défaut de paiement de l’emprunteur.

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La loi Lemoine et ses impacts en 2025

Une liberté nouvelle pour les emprunteurs

Depuis 2022, la loi Lemoine a profondément transformé le marché de l’assurance emprunteur. En 2025, ses impacts se font pleinement ressentir :

  • Résiliation à tout moment : l’emprunteur peut changer de contrat assurance sans attendre la date anniversaire.
  • Suppression du questionnaire médical pour les crédits ≤ 200 000 € par assuré, si le remboursement s’achève avant 60 ans.
  • Droit à l’oubli réduit à 5 ans pour certaines maladies graves comme certains cancers et l’hépatite C.

Conséquences pour les emprunteurs

Ces mesures permettent aux emprunteurs de :

  • Réduire le coût assurance en changeant de contrat dès qu’une offre plus avantageuse se présente,
  • Accéder à des contrats sans discrimination pour des antécédents médicaux mineurs,
  • Négocier plus facilement avec la banque en comparant les taux assurance crédit immobilier.

Assurance emprunteur et immobilier neuf

Une couverture adaptée aux projets immobiliers récents

Lors d’un achat immobilier neuf, l’assurance emprunteur joue un rôle crucial pour sécuriser l’investissement.
Elle intervient comme une garantie financière complémentaire aux dispositifs de financement tels que le Prêt à Taux Zéro (PTZ) ou les prêts classiques à taux fixe et variable.

Pourquoi est-ce indispensable ?

  • Elle assure la continuité du remboursement en cas d’accident de la vie.
  • Elle protège le patrimoine familial et le bien acquis.
  • Elle permet de réduire le coût global du projet immobilier en choisissant un contrat externe plutôt que le contrat groupe proposé par la banque.

Combien coûte une assurance emprunteur en 2025 ?

Des taux très variables selon les profils

Le taux assurance emprunteur dépend de plusieurs critères :

  • L’âge de l’emprunteur,
  • L’état de santé (risques aggravés ou non),
  • La durée du crédit immobilier,
  • Le montant du capital emprunté,
  • Les garanties facultatives choisies.

Comparatif des coûts assurance

Montant du créditDurée du prêtTaux assurance banqueTaux assurance externeÉconomie possible
150 000 €20 ans0,36 %0,15 %~ 6 300 €
250 000 €25 ans0,40 %0,18 %~ 13 750 €
400 000 €25 ans0,42 %0,20 %~ 22 000 €

Ce tableau illustre l’importance de comparer les taux assurance prêt immobilier : un simple changement de contrat peut générer des économies de plusieurs dizaines de milliers d’euros.

Exemple concret d’un contrat assurance emprunteur

Prenons le cas d’un couple qui achète un appartement neuf de 250 000 € :

  • Financement par un PTZ de 75 000 €
  • Crédit bancaire de 175 000 € sur 20 ans

Avec un contrat banque au taux de 0,36 %, le coût total de l’assurance est de 12 600 €.
Avec une délégation assurance externe au taux de 0,15 %, le coût tombe à 5 250 €.
Soit une économie de 7 350 € sur la durée du prêt.

Impact de la santé et des risques aggravés sur le contrat d’assurance emprunteur

Quand la santé devient un enjeu majeur

L’un des éléments les plus déterminants pour l’obtention d’une assurance prêt immobilier reste l’état de santé de l’emprunteur. Les assureurs évaluent le risque médical afin de fixer le taux d’assurance.
En cas de risque aggravé de santé (diabète, antécédents de cancer, maladies chroniques…), plusieurs scénarios sont possibles :

  • Surprime appliquée sur le taux assurance,
  • Exclusions de certaines garanties (incapacité, invalidité),
  • Refus pur et simple du contrat.

L’apport de la loi Lemoine

La loi Lemoine a permis de réduire ces discriminations grâce à deux mesures phares :

  • Suppression du questionnaire médical pour les prêts ≤ 200 000 € (par assuré), remboursés avant 60 ans.
  • Réduction du droit à l’oubli à 5 ans pour certaines pathologies graves.

Ainsi, un emprunteur ayant eu un cancer il y a plus de 5 ans peut souscrire un contrat assurance emprunteur sans être pénalisé par son historique médical.

Le rôle de la convention AERAS

Pour les situations plus complexes, la convention AERAS (« S’Assurer et Emprunter avec un Risque Aggravé de Santé ») permet d’accéder à une couverture assurance emprunteur malgré des antécédents médicaux lourds. Elle s’applique principalement pour les crédits immobiliers et professionnels, et facilite l’obtention d’un contrat assurance adapté.

Contrat groupe banque vs délégation d’assurance externe

Contrat groupe : la solution standard mais coûteuse

Le contrat groupe bancaire est proposé automatiquement par la banque lors de la souscription du crédit.
Il présente certains avantages :

  • Simplicité (tout est géré par la banque),
  • Acceptation rapide,
  • Mutualisation des risques entre emprunteurs.

Mais il reste souvent plus cher car le taux assurance est calculé sur des profils moyens, sans tenir compte de l’âge ou du mode de vie précis de l’assuré.

Délégation d’assurance : une solution sur mesure

La délégation d’assurance externe permet de choisir un assureur indépendant.
Ses avantages sont nombreux :

  • Taux assurance personnalisés, souvent plus compétitifs,
  • Garanties mieux adaptées aux besoins,
  • Souplesse pour ajuster les options facultatives (perte d’emploi, incapacité, etc.).

En moyenne, la délégation assurance permet d’économiser entre 30 % et 60 % sur le coût total du contrat.

Les garanties de l’assurance emprunteur : détail complet

Garanties obligatoires

  1. Décès : prise en charge du capital restant dû.
  2. Invalidité permanente totale (IPT) : incapacité définitive à exercer une activité rémunérée.
  3. Invalidité permanente partielle (IPP) : incapacité partielle mais durable.
  4. Incapacité temporaire totale (ITT) : arrêt de travail prolongé.

Garanties facultatives

  1. Perte d’emploi : couverture des mensualités en cas de chômage involontaire.
  2. Invalidité partielle : option qui complète la couverture de base.
  3. PTIA (Perte Totale et Irréversible d’Autonomie) : prise en charge en cas d’incapacité à effectuer seul les actes de la vie quotidienne.

Ces garanties facultatives sont à évaluer avec soin, car elles augmentent le taux assurance et donc le coût total du contrat.

Comment négocier son assurance de prêt immobilier ?

Comparer les offres

Le premier réflexe doit être de comparer les taux assurance emprunteur proposés par :

  • La banque (contrat groupe),
  • Les assureurs spécialisés (contrats externes),
  • Les courtiers en assurance emprunteur.

Jouer sur la quotité

La quotité assurée peut être ajustée en fonction des revenus des co-emprunteurs.
Exemple : un couple peut choisir une répartition 50/50, ou 100 % sur le conjoint qui perçoit le revenu principal.

Supprimer les options inutiles

Certaines garanties facultatives comme la perte d’emploi sont coûteuses et rarement utilisées. Les supprimer permet de réduire le coût assurance sans fragiliser sa couverture.

Profiter de la résiliation à tout moment

Grâce à la loi Lemoine, il est désormais possible de résilier son contrat d’assurance emprunteur à n’importe quel moment. C’est une opportunité pour :

  • Renégocier son taux,
  • Changer d’assureur,
  • Adapter ses garanties au fil du temps.

Projection : l’avenir de l’assurance emprunteur en France

En 2025 et au-delà, plusieurs tendances se dessinent :

  • Digitalisation : souscription 100 % en ligne, signature électronique, suivi des contrats via applications.
  • Personnalisation : contrats modulables avec des garanties ajustables.
  • Baisse des coûts : la concurrence accrue entre banques et assureurs externes devrait continuer à tirer les taux d’assurance vers le bas.
  • Transparence : les comparateurs en ligne et la loi imposent de plus en plus de clarté sur les conditions et exclusions.

L’assurance emprunteur devient ainsi un véritable produit de consommation, où la comparaison et la négociation sont des leviers essentiels pour réduire le coût du crédit immobilier.

FAQ – Assurance emprunteur en 2025

L’assurance emprunteur est-elle obligatoire ?

Non, mais elle est toujours exigée par la banque pour obtenir un crédit immobilier.

Peut-on changer d’assurance en cours de crédit ?

Oui, grâce à la loi Lemoine, à tout moment.

Quelles sont les garanties minimales exigées ?

Décès, invalidité, incapacité.

Les garanties facultatives sont-elles utiles ?

Elles peuvent l’être selon le profil (exemple : perte d’emploi pour un salarié précaire), mais augmentent le coût assurance.

Comment réduire le coût de son assurance de prêt ?

En comparant les offres, en ajustant la quotité, et en supprimant certaines garanties facultatives.

Le taux assurance est-il fixe ?

Il peut être exprimé sur le capital emprunté ou sur le capital restant dû. Le deuxième mode est souvent plus économique.

L’assurance emprunteur est-elle différente pour un investissement locatif ?

Non, les garanties sont similaires, mais la quotité et les besoins peuvent être adaptés.

Qu’est-ce que le TAEA ?

Le Taux Annuel Effectif d’Assurance permet de comparer le coût réel des contrats d’assurance emprunteur.

Peut-on souscrire une assurance emprunteur sans questionnaire médical ?

Oui, sous certaines conditions définies par la loi Lemoine.

La délégation assurance est-elle acceptée par toutes les banques ?

Oui, à condition que le contrat externe propose un niveau de garanties équivalent à celui exigé par la banque.

Quels sont les profils les plus avantagés ?

Les jeunes emprunteurs non-fumeurs, sans antécédents de santé, bénéficient des taux assurance les plus bas.

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