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SAS ou SASU : quelle forme pour votre entreprise en France
Choisir entre SAS et SASU fait partie des premières décisions structurantes d’un projet. Cette page explique clairement la différence entre les deux statuts, leurs points communs, leurs avantages et inconvénients, ainsi que la manière de passer de l’un à l’autre (transformation SASU ↔ SAS).
Objectif : t’aider à faire un choix éclairé, aligné avec ton business plan, ta gestion et tes ambitions (croissance, financement, recrutements, protection sociale du président, fiscalité, etc.).
Définition rapide
SAS — Société par Actions Simplifiée.
Forme souple et modulaire, pensée pour les projets à plusieurs actionnaires. Les règles de prise de décision se définissent dans les statuts (quorum, majorité, organes). La responsabilité est limitée aux apports, ce qui protège le patrimoine personnel sauf faute de gestion. La SAS convient particulièrement pour lever des fonds, accueillir des talents au capital social et organiser un pacte d’actionnaires.
SASU — Société par Actions Simplifiée Unipersonnelle.
C’est la SAS avec un seul associé. La logique juridique est la même : même souplesse, même protection (responsabilité limitée au montant des apports). Idéale pour démarrer seul, avec la possibilité d’ouvrir ensuite à d’autres associés (passage SASU → SAS).
À retenir : SAS = plusieurs associés ; SASU = un associé. Pour le reste, l’ADN juridique est quasi identique.
Points communs essentiels (SAS / SASU)
Dans les deux cas, on parle d’une société de capitaux (société par actions / actions simplifiée) avec capital social libre — 1 € est possible — sous forme d’apports numéraires et/ou en nature. Un président est obligatoire (personne physique ou morale). Lorsqu’il est rémunéré, il est assimilé salarié au régime général, ce qui offre une bonne protection sociale (hors chômage).
La fiscalité par défaut est l’impôt sur les sociétés (IS), avec option possible à l’impôt sur le revenu (IR) sous conditions et pour une durée limitée. La distribution de dividendes reste possible. Les formalités de création sont proches : rédaction des statuts, dépôt du capital, annonce légale, immatriculation (INPI/greffe) et obtention du Kbis. Enfin, la souplesse statutaire permet d’écrire des règles de gouvernance adaptées, éventuellement renforcées par un pacte d’actionnaires en SAS.
Différence entre SAS et SASU (le cœur du sujet)
La divergence tient d’abord au nombre d’associés, puis à la prise de décision qui en découle.
- SASU : un associé, une gouvernance ultra simple (un président, décisions unilatérales), formalités allégées et cession d’actions directe.
- SAS : deux associés et plus, une gouvernance sur-mesure (président, éventuel DG/comité), décisions collectives, clauses d’agrément/préemption à anticiper et davantage d’actes (AG, PV).
En pratique, la SASU convient aux solo founders, VTC, free-lances structurés, consultants, TPE en création. La SAS s’adresse aux startups, PME, projets de levées de fonds ou équipes fondatrices.
Avantages et inconvénients
Quand choisir la SASU plutôt que la SAS ?
Opte pour la SASU si tu démarres seul et souhaites aller vite, avec un cadre juridique flexible et professionnel, une responsabilité limitée et la protection sociale du président assimilé salarié. C’est adapté si ton business plan ne prévoit pas d’ouverture du capital à court terme et si ton activité relève du VTC, du consulting, de la tech en solo ou d’une logique “test & learn”.
Quand la SAS s’impose ?
La SAS est pertinente à plusieurs cofondateurs, lorsque tu vises une levée de fonds ou un pool d’actionnaires (salariés, advisors). Elle permet d’installer des statuts détaillés et des organes de gestion (président + DG/comité), d’organiser finement la prise de décision (veto, majorités, agrément, clauses de sortie) et d’anticiper cession d’actions, filiales ou croissance externe.
La gouvernance qui fait la différence
En SASU, le président pilote et les décisions de l’associé unique sont consignées dans un registre (PV). Même seul, tes statuts peuvent prévoir un futur DG, des conventions ou des délégations.
En SAS, tout se joue à l’écriture : statuts et pacte d’actionnaires précisent la nature des actions (ordinaires / de préférence), le droit de vote, l’agrément, la préemption, l’anti-dilution et les conditions de cession. Il faut distinguer décisions ordinaires et extraordinaires (augmentation de capital, modification des statuts, transformation SASU ↔ SAS), calibrer quorum et majorités pour éviter les blocages, et prévoir des mécanismes de médiation ou d’achat forcé en cas de deadlock. En somme, pense “UX juridique” : des règles claires facilitent une gestion sereine.
Formalités de création : le pas à pas
Le cheminement est classique : business plan et choix du statut (SASU ou SAS), définition du capital social — 1 € reste possible, mais un niveau crédible est conseillé —, apports en numéraire, en nature (voire industrie, sans entrée au capital), rédaction de statuts cohérents, nomination du président (et des dirigeants si besoin), dépôt du capital sur un compte bloqué, attestation de dépôt, annonce légale, dossier d’immatriculation auprès de l’INPI/greffe et récupération du Kbis.
Viennent ensuite l’ouverture du compte professionnel, l’organisation de la gestion (comptabilité, paie, TVA, IS). En SAS, le pacte d’actionnaires se signe hors registre du commerce, ce qui garantit sa confidentialité.
Fiscalité et social : l’essentiel
L’IS (impôt sur les sociétés) s’applique par défaut, au taux normal de 25 %, avec un taux réduit possible sous conditions pour une fraction du bénéfice. Une option temporaire à l’IR existe, sous réserve de critères précis. La rémunération du président relève du régime assimilé salarié : protection solide, mais pas d’assurance chômage par défaut. Les dividendes sont imposés chez l’associé (PFU par défaut ou barème avec abattement selon les cas).
Il convient d’anticiper TVA, acomptes d’IS, CET et de piloter la trésorerie. En cas de cession d’actions, la fiscalité des plus-values doit être prévue. Le point clé consiste à ajuster le mix “salaire / dividendes / investissements” à ton marché, ton business plan et ta trésorerie.
Transformation SASU ↔ SAS (et inverse)
SASU → SAS
L’ouverture du capital intervient lorsqu’un nouvel actionnaire entre (levée, salarié clé, partenaire). Les étapes : PV, augmentation de capital ou cession d’actions, mise à jour des statuts, publication et dépôt modificatif. C’est l’occasion d’installer un pacte d’actionnaires solide.
SAS → SASU
Lorsqu’un associé rachète les actions et qu’il ne reste plus qu’un unique détenteur, un PV constate la réunion des actions en une seule main, suivi de la modification des statuts et des formalités associées. L’effet est immédiat : les décisions redeviennent simples et unipersonnelles.
Dans les deux sens, il faut anticiper les incidences juridiques et fiscales : agrément, droits d’enregistrement, clauses, prix, etc.
Cession d’actions : sécuriser l’opération
En SAS, les statuts et le pacte cadrent l’agrément, la préemption, les dispositifs good/bad leaver, la non-concurrence et le lock-up. Le prix (et sa méthode de détermination) ainsi que les conditions de paiement doivent être clarifiés. Une data room, des garanties et un calendrier sécurisent l’ensemble.
En SASU, la procédure est plus directe, mais la traçabilité reste essentielle : promesse ou acte, PV et dépôts adéquats.
SAS / SASU vs SARL/EURL : repères courts
La souplesse de la SAS/SASU dépasse généralement celle de la SARL/EURL (droits de vote, actions de préférence, gouvernance). La cession d’actions en SAS est souvent plus fluide que la cession de parts en SARL. Le président assimilé salarié bénéficie d’une meilleure protection que le gérant TNS, au prix de charges plus élevées.
FAQ
Quelles sont les différences essentielles entre une SAS et une SASU ?
La SASU compte un seul associé. La SAS en compte plusieurs. Tout le reste découle de ça : prise de décision individuelle vs collective, besoin d’un pacte d’actionnaires, formalités de gestion, organisation des actions.
Quels avantages la SASU offre-t-elle par rapport à la SAS ?
Simplicité, vitesse de prise décisions, formalités allégées, gestion concentrée. Parfait pour la phase 0→1 d’un projet.
Quand est-il judicieux de choisir une forme plutôt qu’une autre ?
SASU : tu démarres seul, tu veux un cadre juridique clair et une bonne protection sociale du président.
SAS : vous êtes plusieurs, vous visez investisseurs, BSPCE, cession d’actions, croissance.
Comment transformer une SAS en SASU (ou l’inverse) et quelles sont les conséquences ?
SAS → SASU : rachat des actions par un associé → réunion en une main → mise à jour des statuts et formalités.
SASU → SAS : entrée d’un nouvel associé via cession d’actions ou augmentation de capital → MAJ statuts + pacte d’actionnaires.
Conséquence : mode de décision, gestion, et clauses de gouvernance évoluent.
Y a-t-il un capital minimum ?
Non (1 €), mais un capital social trop bas peut nuire à ta crédibilité (banque, fournisseurs). Aligne avec ton business plan.
Le président peut-il être rémunéré ?
Oui. Il est assimilé salarié au régime général (bonne protection sociale). Pas d’assurance chômage par défaut.
Quelle fiscalité ?
Par défaut, impôt sociétés. Option IR possible sous conditions. Dividendes taxés chez l’associé.
SAS/SASU conviennent-elles pour du VTC ?
Oui, SASU est fréquente : image pro, statut clair, gestion simple, responsabilité limitée.
Quelle différence entre SAS et SARL ?
Plus de souplesse en SAS sur les actions, droits de vote, entrées/sorties, instruments (BSPCE…). Cession d’actions plus fluide. En SARL, gérant TNS (charges moindres, protection plus légère).
Dois-je faire un pacte d’actionnaires ?
En SAS : quasi indispensable. En SASU : inutile… tant que tu es seul.
- Points communs essentiels (SAS / SASU)
- Différence entre SAS et SASU (le cœur du sujet)
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